Une restauration totale
Donnant sur une rue pavée typique du quartier le plus romantique de Paris, cette maison, jadis inhabitée, a été complètement rénovée et exploitée sur ces trois niveaux pour offrir une surface totale de 260 m². Au premier niveau, le volume du rez-de-chaussée a été agrandi, grâce à l’implantation d’une véranda en aluminium entièrement vitrée qui accentue la profondeur de l’espace, travaillé en longueur, et qui offre désormais une surface de 77 m². Au premier étage, une surface de 56 m² a été aménagée et, sous les toits, 30 m² ont pu encore être réhabilités.
Des matériaux authentiques
Parquet en chêne massif à lames larges, carreaux ciment au décor des années 1920, carrelage façon carreaux métro, murs en brique chaleureux, on se croit en Province, loin du milieu urbain et d’un contexte citadin. Cette atmosphère est renforcée par la végétation qui entoure la maison d’un cocon protecteur. Quant au mobilier et à la décoration, ils mêlent des rééditions d’ancien comme les luminaires Formes Noires de Serge Mouille, créés dans les années 1950, et des éléments de brocante dans un esprit vintage. Notamment, une magnifique collection de carafes en verre et cristal, intégrée dans une vitrine, sépare la cuisine du coin repas. Tandis que les ouvertures, façon atelier d’artiste, renouant avec les origines de la place du Tertre, rendent hommage à l’histoire de ce quartier mythique parisien.
Une végétation omniprésente
La cour, autrefois délaissée, a été entièrement replantée comme un jardin de ville avec des arbustes et massifs foisonnants qui font oublier l’environnement urbain dense. Ils repoussent les perspectives et agrandissent la profondeur de l’espace intérieur et extérieur, aux limites devenues floues. Dans la véranda transparente, la végétation compose ainsi un écrin isolant et protecteur qui permet aux occupants d’oublier la densité urbaine.
Projet : Montmartre
Photos : © Agathe Tissier
Texte : Agnès Zamboni